Comment utiliser sa langue maternelle comme référence ?
Voici nos conseils pour utiliser sa langue maternelle comme référence. L’idéal pour apprendre une nouvelle langue est de connaître structurellement sa langue maternelle.
Une des différences entre un jeune enfant qui apprend une langue et un adulte est que l’adulte peut comparer cette nouvelle langue avec sa langue maternelle. Le fait de comparer est naturel et ne peut être occulté à 100%.
De ce fait, au plus l’adulte a de connaissances sur sa propre langue, au plus, il peut comparer les différences avec la nouvelle langue mais aussi les points communs.
Même si il n’y a quasiment rien en commun entre deux langues, la comparaison se fait automatiquement et la façon d’intégrer la nouvelle langue peut-être plus longue mais à partir du moment où il y a quelques points communs, il faut absolument s’en servir pour gagner du temps.
Quels points communs?
Premièrement, pour utiliser sa langue maternelle comme référence, la structure d’une phrase peut être comparée. Si il y a des séparations entre les mots c’est bien que chacun a une fonction différente.
En français, la structure sujet + verbe + complément est la plus basique. Si l’apprenant comprend ces notions dans sa propre langue, il y a déjà un point commun à prendre en compte.
Si il arrive à repérer ce genre de structures, il gagnera beaucoup de temps dans l’apprentissage d’une langue comme le français.
La fonction grammaticale des mots
Deuxièmement, après avoir compris que les structures de phrases peuvent être comparées, il peut aussi comparer la fonction grammaticale des mots (directement lié à la structure). Ici, à partir du moment où le mot «grammatical» est prononcé cela se complique pour beaucoup de personnes. Mais, un petit retour sur les informations techniques de sa langue maternelle (Comment différencier un verbe d’un sujet? Qu’est-ce qu’un sujet? un complément? etc…) ne fait pas de mal et fera encore gagner beaucoup de temps dans l’apprentissage.
Les modes et les temps de conjugaison
Ensuite, on peut comparer ce qu’exprime les modes et les temps de conjugaison. Sans même savoir conjuguer, on peut trouver des points commun avec les utilisations des temps de conjugaison.
Prenons l’exemple de l’impératif en français qui exprime l’ordre ou le conseil. Et bien en anglais, en portugais ou en espagnol notamment, il exprime toujours l’ordre et le conseil!
Même chose pour l’imparfait en français que les espagnols ou les brésiliens peuvent utiliser plus facilement si ils ont compris ce temps dans leur propre langue.
Et si c’est le contraire comme en anglais, où il n’est pas possible de le prendre comme point commun et bien, cette information aura aussi toute son utilité dans la catégorie «principales différences».
La prononciation de sa langue maternelle comme référence
La dernière possibilité dans la comparaison de points communs de cet article est la prononciation.
Peut-être, la partie la plus facile pour tout le monde puisque ce n’est pas seulement une notion technique mais simplement une notion naturelle car parler nécessite beaucoup moins de réflexion que d’écrire.
Ici, le son d’une lettre ou d’une combinaison de lettres peut être très facilement identifié à l’oreille et peut être comparé avec une lettre ou une combinaison de lettres de sa langue maternelle.
Prenons exemple du son «OU» français qui s’écrit et se prononce «U» en espagnol ou du son «OY» français qui s’écrit et se prononce «why» en anglais ou enfin le son «IN» français qui s’écrit et se prononce «em» en portugais.
Un tableau de retranscriptions personnalisées peut-être établi avec deux colonnes: une colonne de sons français et une colonne de sons personnalisés par l’apprenant dans sa la langue maternelle et ce tableau doit être consulté très régulièrement pour bien l’intégrer.
Donc, révisez votre langue maternelle avant de commencer à apprendre le français !
Par Rémy Gauthier